L’histoire en un coup d’œil
- La maladie d’Alzheimer touche 5 millions de personnes aux États-Unis, selon les données de 2020.
- Les chercheurs s’efforcent de comprendre les différents facteurs de risque qui peuvent contribuer au développement de la maladie.
- Les chercheurs ont étudié le rôle d’une microprotéine nouvellement identifiée dans les mitochondries neuronales.
De nouvelles recherches révèlent le rôle qu’une protéine spécifique peut jouer dans le développement de la maladie d’Alzheimer, une maladie qui, selon les estimations, affecterait 5 millions de personnes aux États-Unis en 2020.
Dans une étude publiée aujourd’hui dans Molecular Psychiatry, les chercheurs ont identifié un nouveau gène de l’ADN mitochondrial qui code pour une « microprotéine » appelée SHMOOSE. Ils ont analysé les versions standard et mutée de cette petite protéine et ont découvert que la version mutée est associée à un risque accru de maladie d’Alzheimer, d’atrophie cérébrale et de modifications du métabolisme énergétique.
La découverte récente de SHMOOSE intervient alors que certains remettent en question la validité de la recherche sur les amyloïdes, ou plaques qui se forment dans le cerveau.
L’équipe pense que le SHMOOSE, qu’ils ont trouvé dans les mitochondries des neurones, est important pour la signalisation énergétique et le métabolisme dans le système nerveux central. Les niveaux de la microprotéine trouvée dans le liquide céphalo-rachidien étaient en corrélation avec d’autres marqueurs de la maladie d’Alzheimer.
Dans une expérience, ils ont administré SHMOOSE directement dans le cerveau d’un rat et ont trouvé des preuves que la protéine était active dans l’hypothalamus, la partie du cerveau qui produit des hormones pour la température corporelle, la fréquence cardiaque et la faim. D’autres expériences en laboratoire avec des cellules cultivées ont confirmé que les formes non mutées de la microprotéine peuvent influencer le métabolisme mitochondrial.
« Cette découverte ouvre de nouvelles directions passionnantes pour le développement de thérapies médicamenteuses de précision pour la maladie d’Alzheimer, en mettant l’accent sur le SHMOOSE comme domaine cible », a déclaré Pinchas Cohen, professeur de gérontologie, de médecine et de sciences biologiques et auteur principal de l’étude, dans un communiqué de presse. « L’administration d’analogues SHMOOSE chez les personnes porteuses de la mutation et produisant la protéine mutée peut s’avérer bénéfique dans les maladies neurodégénératives et autres maladies du vieillissement. »
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