L’été bat son plein et cela signifie que vous vous amusez peut-être plus que d’habitude. Mais si vous vous retrouvez à préparer une certaine collation de fête, surtout si vous le faites régulièrement, vous courez un risque accru de cancer du côlon. Les experts avertissent qu’un certain additif utilisé dans cet aliment a été lié au cancer du côlon et moins fréquemment au cancer du rein et de l’estomac. Poursuivez votre lecture pour découvrir quelle friandise populaire pourrait augmenter votre risque et pourquoi le cancer n’est pas la seule complication de santé qu’il peut causer.
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Les nitrates sont des composés présents dans notre alimentation constitués d’azote et d’oxygène. Ils proviennent de deux sources principales dans notre alimentation, explique : Lindsay DelkRD/RDN, diététiste avec plus de 20 ans d’expérience : « les nitrates ajoutés dans les viandes transformées et les nitrates naturellement présents dans les végétaux. » Selon leur origine, ces deux types de nitrates « se comportent différemment dans l’organisme », précise-t-elle, les nitrates ajoutés constituant une menace pour notre santé.
Selon un récent rapport de l’ANSES, l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments, les preuves suggèrent que ces composés constituent une menace pour notre santé. « Au vu des connaissances actuelles sur leurs effets sur la santé humaine, l’Anses recommande de réduire l’exposition de la population à ces substances en prenant des mesures volontaristes pour limiter l’exposition alimentaire. »
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L’Anses attire particulièrement l’attention sur un en-cas qui, selon elle, est une source courante de nitrates ajoutés : les charcuteries. La France, l’un des producteurs de viandes transformées les plus prolifiques au monde, a annoncé son intention de limiter l’utilisation de ces additifs dangereux, qui sont souvent utilisés pour améliorer la couleur et la saveur des viandes et prolonger la durée de conservation.
« L’Anses a analysé les études scientifiques sur le cancer publiées depuis l’ouvrage de référence de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA, 2017) et du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC, 2018). Elle confirme qu’il existe un lien entre le risque colorectal le cancer et l’exposition aux nitrites et/ou nitrates », écrit l’organisation dans son rapport. « Plus l’exposition à ces composés est élevée, plus le risque de cancer colorectal est élevé. »

En 2015, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié un nouvel avertissement qualifiant les viandes transformées de « cancérogène du groupe 1 », aux côtés d’autres cancérigènes connus tels que le tabac et l’amiante.
Bien que cela ne signifie pas que les viandes transformées causent le cancer au même rythme que ces autres cancérogènes, cela indique que, comme les autres éléments de la liste, il existe de nombreuses preuves qu’elles causent le cancer. L’OMS explique que « les cotes décrivent la force des preuves scientifiques qu’un agent est une cause de cancer, plutôt que d’évaluer le niveau de risque ».
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Selon des experts de la Harvard TH Chan School of Public Health, la consommation régulière de viandes transformées a également été liée à une série d’autres problèmes de santé graves. « Il est bien connu qu’en plus d’augmenter le risque de certains cancers, une consommation élevée de viande rouge et transformée peut également augmenter le risque d’autres maladies chroniques et potentiellement mortelles telles que la maladie coronarienne, les accidents vasculaires cérébraux et le diabète de type 2 par rapport à à d’autres sources de protéines telles que la volaille, les légumineuses et le poisson », ont-ils écrit dans un rapport de 2015.
L’équipe, avec des collègues de la Harvard Medical School, a également examiné les taux de mortalité globaux associés à la viande rouge ou transformée. Ils ont constaté qu’en 2013, il y avait 644 000 décès attribuables à des régimes contenant de la viande transformée, « y compris les décès dus aux maladies cardiovasculaires ou au diabète et aux cancers colorectaux ».
Le rapport de l’Anses indique qu’il existe des mesures simples que vous pouvez prendre pour réduire votre risque de cancer et d’autres maladies chroniques pouvant résulter de la viande transformée. Ils recommandent de limiter votre consommation de friandises à 150 g par semaine et de suivre une alimentation équilibrée comprenant au moins cinq portions de fruits et légumes par jour.
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